dezembro 30, 2007
"Funestas coincidências em torno da morte de Benazir Bhutto" in Le Monde, 30 de Dezembro de 2007
por Kamran Haider
Par un funeste caprice du destin, le docteur Mussadiq Khan a tenté en vain de sauver jeudi la vie de Benazir Bhutto, visée par un attentat, tout comme son père avait échoué 56 ans plus tôt à maintenir en vie le Premier ministre de l'époque, également assassiné.
Khan a tout tenté pour essayer de sauver Bhutto lorsqu'elle a été emmenée dans un hôpital de Rawalpindi après avoir été la cible d'un attentat suicide alors qu'elle quittait une réunion électorale organisée dans un parc public de la ville.
Le père de Khan, Sadiq Khan, était de garde dans un hôpital de Rawalpindi en octobre 1951 lorsque le Premier ministre de l'époque, Liaquat Ali Khan, fut emmené après avoir été blessé par balles lors d'un rassemblement... organisé dans le même parc que celui où Bhutto tenait meeting.
Liaquat Ali Khan a perdu la vie et le parc a été rebaptisé "Liaquat Bagh" en sa mémoire. Bagh signifie "jardins" en Urdu.
"C'est la volonté de Dieu", a déclaré Khan à Reuters à propos de cette coïncidence qui a voulu que le père et le fils prennent en charge deux dirigeants pakistanais attaqués au même endroit, à plus d'un demi-siècle de distance.
Khan a indiqué que Bhutto était tout près de la mort lorsqu'elle est arrivée dans son hôpital.
"Elle ne respirait pas. La pression artérielle était nulle, son coeur ne battait plus. Nous avons entrepris une réanimation complète. Nous avons tout tenté mais malheureusement nous n'avons pas réussi à la réanimer", a-t-il expliqué.
"J'ai fait de mon mieux mais je n'ai pas réussi. Que puis-je dire ? (...). C'était une grande dirigeante. C'était notre dirigeante", a-t-il ajouté.
Khan confirme la thèse avancée par le gouvernement sur les circonstances de la mort de Bhutto. Selon lui, celle-ci a été tuée dans le souffle de l'explosion en se cognant la tête contre le levier du toit ouvrant de sa voiture.
Cette version est contestée, notamment par une proche collaboratrice de l'ancien Premier ministre selon laquelle elle a été atteinte d'une balle à la tête.
Autre coup du destin, Bhutto a été tuée à environ deux kilomètres de l'endroit où son père, Zulfiqar Ali Bhutto, a été pendu en 1979.
Les deux fils de Khan sont médecins. Il espère qu'ils n'auront pas à vivre d'autres coïncidences comme celle-là.
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-33747704@7-37,0.html
JPTF 2007/12/30
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