La Ligue du Nord, parti gouvernemental et parfois d’opposition, a fortement progressé lors des élections régionales italiennes (+134% en Vénétie). Elle va peser dans la coalition du gouvernement Berlusconi.
Longtemps considérée comme la lubie d’un homme politique fantasque, Umberto Bossi, la Padanie est devenue une réalité. Les élections régionales italiennes de dimanche et lundi ont donné lieu à un raz de marée de la Ligue du Nord. Quelques chiffres compilés par l’Istituto Cattaneo de Bologne suffisent à prendre la mesure du phénomène. Par rapport à 2005, le parti populiste fondé et dirigé par le Senaturfait une percée remarquable en Vénétie (+134%), dans le Piémont (+83%) et en Lombardie (+61%). Même dans des régions plutôt rouges comme l’Emilie-Romagne, elle fait un bond de 165%. Au plan national, la Ligue du Nord fait plus que doubler son score de 2005 et passe à 12,7% des suffrages.
Basculement au Piémont
Dans les treize régions où les Italiens votaient, le parti populiste qui est un allié important dans la coalition du gouvernement de Silvio Berlusconi, a obtenu 2,75 millions de voix contre 1,38 million en 2005. Ce triomphe offre pour la première fois à la Ligue du Nord deux présidences de région (Vénétie et Piémont).
Professeur d’histoire de la pensée politique à l’Université de Bologne, Carlo Galli relève que la victoire léguiste au Piémont, région ouvrière abritant le siège de Fiat, constitue un basculement majeur: «Cette région, dans laquelle se trouvait l’une des deux capitales de l’Italie, a échappé à la gauche pour tomber dans les mains de forces politiques qui n’ont pas la culture politique républicaine. A l’approche de l’anniversaire de l’Unité italienne (2011), le pays est en crise.» [...]
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