março 28, 2010

‘Bruxelas escolheu Tripoli em vez de Berna‘ in Tribune de Genève


«Le réveil est dur pour la Suisse, parce l'Europe a fait son choix: entre Tripoli et Berne, elle a choisi Tripoli», estime le chercheur Hasni Abidi, spécialiste du monde arabe.

l réagit à la levée des restrictions à l'octroi de visas de la Libye et de l'Union européenne, annoncée hier.

«S'il n'y a pas de garantie pour le retour de Max Göldi, si son cas n'a pas été évoqué de manière sérieuse, et non pas seulement orale, lors des négociations, il s'agit d'un lâchage de l'Europe», estime M. Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (CERMAM) à Genève.

Le chercheur fait allusion aux négociations menée par l'Allemagne et la présidence espagnole de l'Union européene (UE) pour résoudre la crise des visas, initiée par Berne en réaction à l'enlèvement par la police libyenne des deux Suisses retenus en Libye.

«J'ai été surpris par le communiqué de la présidence de l'UE. Ils sont allé au-delà de ce que les Libyens espéraient. Il y a des excuses, mais aussi l'engagement que cela ne se reproduira pas», s'étonne M. Abidi.

Le chercheur relève parallèlement que que le communiqué du Conseil fédéral cette semaine «était plutôt positif: 'nous sommes prêt à lever la liste (les 150 à 188 personnalités libyennes - selon les sources - interdits d'espace Schengen), si Tripoli laisse aux Européens l'accès au territoire libyen'», disait le texte des autorités helvétiques mercredi, «alors que la liste était déjà levée», souligne enore l'expert.

Enthousiasme prématuré
L'enthousiasme du président espagnol José Luis Rodriguez Zapatero et de la présidente de la Confédération Doris Leuthard vendredi était exagéré, juge encore l'expert. «Ils avaient oublié la capacité d'instrumentalisation politique de la part des Libyens».

Il ne faut toutefois pas se détourner de l'UE pour autant, la Suisse doit continuer de demander à Bruxelles ne pas l'abandonner. Berne a rendu service à l'UE en débloquant la «liste noire», au tour de l'Union d'aider la Suisse à aboutir la libération de son otage, ajoute Hasni Abidi.

Retenu depuis bientôt deux ans en Libye, Max Göldi est emprisonné près de Tripoli, où il purge une peine de quatre mois de prison pour «séjour illégal».

http://www.tdg.ch/bruxelles-choisi-tripoli-berne-2010-03-28

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