março 25, 2010
‘Como Kadhafi tem criado armadilhas à Suíça‘ in Tribune de Genève
Comment un régime autocratique comme celui du colonel Muammar Kadhafi parvient-il à déstabiliser une démocratie séculaire comme la Suisse et à semer la discorde entre les pays membres de l’Union européenne (UE)? C’est une des questions essentielles que pose la crise entre Berne et Tripoli. Personne n’aurait imaginé en été 2008 que l’arrestation du fils du «Frère Guide» aurait une portée européenne.
Plusieurs facteurs ont mené à l’impasse actuelle. Un choc culturel entre un régime autocratique à la logique clanique et une démocratie séculaire et paisible. Une Suisse divisée. Une guerre de succession à Tripoli.
Retour sur un fait divers qui s’est transformé en crise diplomatique internationale.
«Œil pour œil, dent pour dent!»
L’affaire Kadhafi n’a cessé de diviser les Suisses. Dès l’arrestation, le 15 juillet 2008, d’Hannibal et d’Aline Kadhafi, soupçonnés d’avoir maltraité des employés. Le couple est libéré sous caution deux jours plus tard. Les méthodes policières font d’emblée débat. Berne avait pourtant averti par courriel qu’étant donné les conséquences politiques éventuelles, les agents de police seraient bien inspirés de prendre «toutes les précautions d’usage lors de cette intervention». Ce qui ne fut pas fait, à en croire les conclusions du rapport du professeur Lucius Caflisch. Si aucun acte illégal n’a été commis, le couple a été traité de manière «inutilement humiliante» et le déploiement de 20 policiers est jugé «excessif». Alors que Berne admet que l’intervention aurait pu être plus nuancée, le Conseil d’Etat genevois refuse de s’excuser. Les classes politiques nationale et cantonale s’entre-déchirent. Berne et Genève se regardent en chien de faïence.
Le clan Kadhafi, pour sa part, fait front commun. Aicha, la sœur d’Hannibal, accourt à Genève et annonce le tarif: ce sera «œil pour œil, dent pour dent! Le plus injuste est celui qui a commencé!» [...]
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